Libé a encore frappé
Le 7 décembre, dans un article intitulé "Des lesbiennes parisiennes contre le machisme gay", Blandine Grosjean, journaliste à Libération, s'est permise de déformer les propos tenus par la présidente de Prochoix. Nous nous permettons donc de les rectifier.
EXTRAIT : "Pour les féministes de Prochoix, le centre d'archives sera gay : 'L'ajout du mot lesbien est un alibi.' L'association ne se joint pas à cette protestation, 'mais si la mairie persiste à refuser une subvention au festival lesbien Cineffable, alors qu'elle a accordé 30 000 euros au Festival gay et lesbien qui est 100 % gay, alors nous dénoncerons ce pouvoir gay parisien.'"
PRECISIONS : Blandine Grosjean nous a contacté il y a deux jours pour connaître notre réaction quant à la pétition initiée par Marie-Hélène Boursier et Marie-Jo Bonnet dénonçant le gai-centrisme du futur Centre d'archives et de documentation homosexuelles, un projet coordonné par Jean Le Bitoux et qui vient d'obtenir une subvention de 100 000 euros de la mairie de Paris. La journaliste notait à juste titre que ni Caroline Fourest ni Fiammetta Venner n'avaient signé cette pétition. Contactée par téléphone, Fiammetta Venner a confirmé que cette pétition ne nous paraissait pas appropriée même si, à l'évidence, le projet en lui-même est davantage le projet d'un Centre d'archives gay que "gay et lesbien". Ce qui ne pose pas de problème à condition de l'assumer comme tel. Quant à savoir si l'octroi de cette subvention est le signe d'un quelconque déséquilibre dans le subventionnement des associations gays et lesbiennes, nous avions répondu que nous réservions notre jugement. À ce titre l'évolution de la subvention demandée par le festival lesbien Cineffable, l'un des rares événements lesbien a avoir demandé une aide à la mairie, est effectivement une sorte de test. Voilà quel était le sens de notre conversation avec cette journaliste. Fiammetta n'a jamais dit que "le festival gay et lesbien était 100% gay". De même, elle n'a jamais utilisé l'expression "pouvoir gay parisien" qui est en soi non seulement déplacée mais chargée de gaiphobie !
Ce n'est pas la première fois que nous sommes surpris de la façon particulièrement inexacte dont Blandine Grosjean reprend nos propos. Que cela nous serve de leçon, il y a vraiment des journalistes et des sujets qui ne méritent décidémment pas que l'on réponde au téléphone...